La vie des outils et des services web est limitée dans le temps. Certains resteront confidentiels, d’autres auront de nombreux utilisateurs, mais tous disparaîtront éventuellement un jour.
C’est le cas de la messagerie sécurisée Cryptocat qui était utilisée par plusieurs centaines de milliers de personnes. Débuté en 2011, le projet prend fin car le développeur principal – qui travaillait bénévolement – n’a plus le temps de le maintenir. Mais comme il s’agit d’un logiciel dont le code source est publié en ligne sous licence GPL, on peut imaginer que quelqu’un d’autre reprenne un jour la main dessus, et que le logiciel renaissance de ses cendres.
Par contre, ce n’est pas le cas en ce concerne le projet Lima, un appareil qui servait à transformer un disque dur portable en véritable cloud personnel auto-hébergé. J’avais soutenu le projet à son lancement via la plate-forme de financement participative Kickstarter en 2014, et l’équipe avait alors récolté plus de 1 200 000 euros.
La startup, en liquidation judiciaire (malgré un CA fin d’année 2017 à 1 687 100 euros), ferme ses portes et d’ici quelques jours le service ne sera plus fonctionnel. Toutes les personnes – soit plus de 80 000 utilisateurs – qui ont acheté un Lima ne pourront alors plus rien en faire.
Le projet était intéressant et l’outil simple d’utilisation, mais à date, comme le code source n’est pas ouvert, le projet va simplement disparaître dans les abysses du web.