Un mois dans un fablab

Voilà, cela fait déjà plus d’un mois que j’ai commencé à travailler dans un fablab. J’ai déjà parlé de « fablab » lors de précédents articles et je réalise que je n’ai pas vraiment pris le temps de vous expliquer en détails ce dont il s’agit.

C’est quoi un FABLAB ?

La réponse qui est habituellement donnée (et qu’on trouve dans le Petit Robert) est la suivante : un fablab (fabrication laboratory) est un « laboratoire de fabrication », un atelier mettant à la disposition du public des outils de fabrication d’objets assistée par ordinateur.

Cette définition est vraie mais, je trouve, en partie incomplète. Je vais donc vous donner une autre définition qui me semble plus juste (définition donnée par ma responsable)

FABLABS n.m pluriel (mot anglais, de fabulous laboratories “laboratoires fabuleux”) anglic. Lieux entre autre équipés d’outils de prototypage et de fabrication numérique. Ouverts à tous, ils proposent de venir apprendre, créer “presque tout et n’importe quoi” et partager. Les FabLabs invitent au “Do It with Others” (fais-le avec les autres) et permettent de prototyper d’autres modèles possibles de production, de rapport au travail, d’organisation ou encore d’éducation. Ils contribuent à réinventer la société.

Les fablabs forment un réseau et nous donnent la possibilité de fabriquer, d’expérimenter et de rendre nos idées réelles et concrètes. Je vous invite à lire l’article wikipédia pour plus de détails. Vous pouvez évidemment aller dans votre médiathèque préférée pour voir différents ouvrages sur le sujet : Fablab – la révolution est en marche / Makers – la nouvelle révolution industrielle / L’âge du faire – hacking, travail, anarchie.

Et moi dans tout ça ?

Voilà donc plus d’un mois que je suis entièrement entré dans cet univers fabuleux ! Pour ceux qui me lisent depuis le début ou qui sont allés voir mon CV ou ma petite présentation, je baignais déjà dans ce monde des possibles grâce à mes précédentes expériences professionnelles. Je pourrais même dire que je barbotais en surface, alors que maintenant je fais de la plongée sous-marine dans le grand bain.

J’ai commencé à me former sur de nouvelles machines comme la découpe laser ou la découpeuse vinyle (rien à voir avec les 33 tours). J’utilise des imprimantes 3D, je « bidouille », j’expérimente, et j’ai encore de nombreuses choses à apprendre et découvrir. Je pense notamment aux machines qui servent à travailler le textile (machine à coudre, brodeuse numérique). Et puis il y a toute la partie code informatique à prendre en compte. Il faut que je me mette sérieusement à Arduino (les petites cartes de programmation), que j’apprenne le Python et que j’améliore mon Scratch.

Le but n’est pas de devenir un expert (quoi que, ça m’intéresse de maîtriser tous ces éléments), et d’ailleurs je vous rappelle que je suis ce qu’on appelle un facilitateur (on peut aussi utiliser le terme fabmanager). Je dois créer les conditions pour qu’une personne participe et ne soit pas freinée. Je dois accompagner et coacher des porteurs de projet tout en étant capable d’identifier le bon outil pour chaque demande. J’ai pour mission de faire faire. Pour ceux que ça intéresse, il existe maintenant des formations pour devenir facilitateur ; je pense notamment au Diplôme Universitaire du Faclab de l’Université Cergy-Pontoise.

Comme c’est les vacances (enfin…pour certaines personnes), il y a en ce moment beaucoup d’ateliers pour les enfants : fabriquer un robot, créer les objets de Minecraft dans la vie réelle, réaliser ton premier jeu vidéo, etc. J’ai aussi commencé à animer des ateliers pour adultes. Et puis un fablab est un lieu dans lequel il y a de la vie, un endroit où il se passe toujours quelque chose : conférences, visites, réunions, ateliers, démonstrations etc.

Ce n’est que le début d’une nouvelle aventure !

ps : j’ai bien évidemment commencé ma « propagande » libriste protecteur de la vie privée ! Mais comme on prône déjà l’open-source et l’open-hardware dans un fablab, ça reste logique que j’applique la même démarche pour l’ensemble des usages numériques.

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2 Responses

    • Je compte faire des bilans réguliers et parler d’autres choses en rapport, si je trouve le temps. Si je n’étais pas contre les Gafam (google en particulier) et que je voulais faire une chaine youtube, je ferai un truc du genre « Viens voir le fablab » ou je testerai les machines. Je voulais d’ailleurs faire ça quand j’ai commencé à bosser en médiathèque. « Vie ma vie de bibliothécaire numérique » mais bon… j’ai eu l’idée trop tard puis j’ai changé ma manière de gérer mes traces en ligne. J’aurai pu faire toute une partie sur « wah je découvre le métier, j’apprends à utiliser tel logiciel, à ranger les livres, les couvrir etc.. » puis une partie « on lance le projet fablab mobile » avec mes visite dans les autres labs, les ateliers, le montage des machines et compagnie. Ou encore « aux USA avec l’équipe de robotique » puis un truc sur mon changement de région et de médiathèque et compagnie. Jusqu’à mon arrivée dans un fablab.

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